Émilie travaille dans une concession automobile de région parisienne depuis déjà 12 ans. Elle avait fait preuve de ces qualités et était montée en grade au bout de 2 ans, mais depuis, elle stagnait.
Ces compétences restaient intactes, elle se sentait toujours plus apte mois après mois.
Mais depuis 10 ans aucune promotion, alors qu’elle voyait nombre de ces collègues féminines passer les grades les uns après les autres.
Personne d’autre dans l’agence n’était capable de vendre autant d’options sur une voiture qu’elle. Une fois qu’elle avait dit « bonjour » à un prospect, il repartait toujours avec une commande supérieure à ce qu’il voulait au départ.
Elle ne comprenait pas ce qui bloquait ainsi son évolution et ses supérieurs restaient évasifs sur le sujet quand elle évoquait la question.
Un mardi alors qu’elle sortait de son bureau pour aller à la rencontre d’un visiteurs, elle surprit la conversation de son N+2 au téléphone avec le directeur général.
Elle savait que Fabrice, le directeur général, faisait souvent appel à des commerciales pour l’accompagner à ses grands rendez-vous.
C’est alors qu’elle entendit ses mots : “ Émilie !? Ah non, elle n’a vraiment aucun look, efficace oui, mais allure zéro, ça n’est pas celle qu’il vous faut. Je vous recommande Camille, tailleur impeccable, toujours apprêtée et beaucoup de prestance”.
À l’écoute de ces mots, Émilie s’effondra…
Elle retourna dans son bureau en titubant et y resta une bonne dizaine de minutes pour s’y recomposer.
Elle finit par aller à son rendez-vous, mais manquant clairement d’allant, elle échoua sa vente, ce qui ne lui arrivait que très rarement.
Cette conversation téléphonique lui restait dans la tête, fichu monde de l’image, ça ne tenait vraiment qu’à sa tenue ? Ça veut dire quoi un code vestimentaire! ? Elle avait peine à y croire, mais le germe du doute s’installait dans son esprit.
Arrivée chez elle…
… elle parcourut Internet à la recherche d’une entreprise de conseil en image.
Elle en trouva une dont les locaux étaient situés non loin de son lieu de travail et convenu d’un rendez-vous en fin de semaine.
Lumière sur le code vestimentaire
Arrivée dans l’agence, elle fut reçue par une femme, simple, élégante à la démarche de Madone et au sourire désarmant.
Émilie rougit devant tant de grâce en tendant maladroitement sa main.
Avec bienveillance, Justine son interlocutrice la conduisit vers son bureau.
Ragaillardie par cette chaleur humaine, Émilie répondit à toutes les questions de Justine, qui sans hésitation lui répondit :
“OUI, il est évident ma chère Émilie qu’il vous faut passer au niveau supérieur dans votre tenue. Vous avez un potentiel incroyable, mais qui est pour le moment atrophié par les oripeaux dont vous vous parez.”
“Oripeaux !?” Sursauta Émilie.
Justine reprit : “Comprenez-moi bien Émilie, il n’y a rien de mal dans votre tenue actuelle, je pourrais moi-même à mon domicile porter une tenue comme la vôtre. »
Mais si vous désirez être prise au sérieux par les pontes de votre secteur, vous devez envoyer un signal fort.
Votre tenue doit leur signifier que vous faites partie du même monde et que vous seriez tout à fait à votre place à leurs côtés.
Continuez ainsi et vous continuerez à assister impuissante à la montée en grade de personnes moins qualifiées, mais plus en phase avec l’image que veut dégager l’entreprise.
C’était suffisant pour Émilie qui accepta un coaching.
Justine n’était pas du genre à laisser traîner les choses, elle enfila son manteau et invita Émilie à la suivre dans une enseigne partenaire de l’agence. Louis son assistant, notait déjà la morphologie d’Émilie.
Dès la première séance Émilie commença à comprendre ses erreurs. Au début, c’était surprenant, mais Justine et Louis connaissaient leur métier et savaient tenir compte de son objectif.
Sous leur coaching, très vite, Émilie rayonna d’une nouvelle assurance. Elle disposait dorénavant de 5 tenues complètes adaptées à ses ambitions.
Lors de la dernière séance, ils se quittèrent sur quelques paroles bienveillantes. Émilie repartit déterminée à conquérir une par une les promotions volées, ou plutôt que par ignorance et idéalisme, elle avait laissé filer entre ses doigts.
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